Retour sur les Rencontres Acousmatiques 2025 au CRANE lab

De retour de mes vacances, je souhaite partager l’expérience exceptionnelle vécue aux Rencontres Acousmatiques 2025 au CRANE lab, organisées du 3 au 5 juillet derniers. Cet événement a réuni des compositeurs et chercheurs majeurs autour de la spatialisation sonore et de la création acousmatique contemporaine.

Un événement dédié à la luxuriance sonore

Le thème : “Donner à entendre une luxuriance foisonnante telle la forêt et ses innombrables hors-champs dans un dispositif volumiphonique”. Les échanges et diffusions ont permis d’explorer la complexité de la composition sono-spatiale, loin des formats standardisés, pour inventer de nouveaux espaces d’écoute.

Rencontres et échanges marquants

J’ai eu le plaisir d’échanger avec :

Manolis Ekmektsoglou : compositeur et chercheur grec spécialisé dans la musique électroacoustique et la spatialisation sonore, dont les œuvres explorent la relation entre l’espace, le mouvement et la perception auditive.
Julien Guillamat : compositeur, chercheur et enseignant à Arts² (Mons, Belgique), reconnu pour ses créations immersives et son engagement dans la diffusion multicanale.
Yuko Katori : compositrice dont le “CONCERTINO for the Stari Most” (32 canaux) témoigne d’une maîtrise remarquable de la spatialisation.
Gilles Malatray : compositeur acousmatique et auteur du blog Desartsonnants, dont l’œuvre “Un mythe de l’Écho” a été diffusée lors du festival.
Isabelle de Mullenheim : ingénieure du son et compositrice formée au GRM et à l’IRCAM, elle transforme le son enregistré en matière acousmatique pour créer des univers sonores singuliers, comme en témoignent ses œuvres expérimentales sur SoundCloud.
Amir Teymuri : spécialiste des structures volumétriques sonores au sein de constellations multicanales, il explore les variations hétérophoniques dans les paramètres du son de chaque canal.
Jean Voguet : compositeur pionnier de la volumiphonie (diffusion multicanale en 3D), il développe des concepts novateurs comme l’espace géophonodésique à cinq étages, pensant la spatialisation comme une “forêt primaire” plutôt que selon des formats normalisés.

Réflexions personnelles

Ces rencontres ont confirmé l’importance de repenser la spatialisation : “l’espace de nos vies est infiniment plus vaste et beaucoup moins normalisé” que les formats standards (Jean Voguet). Cette approche fait écho à mon travail sur Ascendance et mes autres créations spatialisées, où l’écoute devient une exploration immersive.

L’invitation de Julien Guillamat à Mons ouvre de nouvelles perspectives pour partager mes recherches sur l’interactivité musicale avec la communauté belge.

Un immense merci au CRANE lab et à tous les participants pour ces échanges inspirants !

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